Petit matin d'hiver à Montorgueil

Montorgueil s’éveillait au son des balayeuses
Conduites par des noirs au maintien noble et fier ;
Les boutiques levaient, vaguement sommeilleuses,
Sur les Petits-Carreaux leurs paupières de fer ;

Quelques flocons traçaient dans l’air, mystérieuses,
Les lettres d’un très vieil alphabet copte ou khmer ;
Les amants échangeaient des caresses rieuses
Sous les yeux réjouis du bon maître Kanter.

S’abandonnant à moi sans honte et sans réserve,
La Muse me donnait des sonnets pleins de verve
Que fixait au revers d’un sous-bock mon crayon

Et tandis que l’austère et prude Saint-Eustache
S’offusquait des baisers enflammés d’un rayon,
Dans l’or de mon demi je plongeais ma moustache.

Un crack en sonnets cet Ado Nice ! Vraiment chapeau !

de me remonter le moral mais la vérité c'est que je suis un besogneux. Enfin, l'essentiel est de continuer à rêver.

Le temps et le boulot que ça demande ne font rien à l'affaire. Seul le résultat compte. D'Arvers un seul sonnet nous reste, son recueil est oublié. Mais là, il avait réussi..
Je te trouve tout à fait brillant dans le sonnet...