Jeux d’hiver

Jeux d’hiver
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Quand dans le matin froid, on peut voir nos paroles
En un brouillard d’argent s’unir et condenser ;
Quand la bise en chemin fige chaque penser
Qui cristallise en nous comme l’eau des rigoles
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Qu’on piétinait exprès en allant aux écoles
(Garçons, là. Filles, là. D’avance divorcés !)
Pour les voir s’étoiler tels des carreaux cassés,
Ou s’élancer dessus en des glissades folles ;
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C’est bigrement l’hiver, cette hostile saison
Qui retient de franchir le seuil de la maison,
Et garde les amants dans la chaleur des chambres.
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Nue, ô laisse le rose à ta joue affluer !
Que je m’excite à voir ton corps évoluer :
Même le poêle à bois rougit quand tu te cambres.

dans le tableau de Bruegel dans les deux premiers quatrains. J'aime, comme d'hab. Joli dernier vers itou !

Oh, c'est pâle comme poésie à côté d'une Adonx citée...