Comme veille une flamme...

Comme veille une flamme...


Comme veille une flamme hésitante et fumeuse
Dans la noire étendue qui s'appelle Destin
Ainsi veille mon coeur aux tout petits matins
Lorsque tout dort encor, aube mystérieuse.

Comme luit un fanal dans l'ombre ténébreuse
Des noirs crachins brouillant un petit jour mesquin
Ainsi veille mon âme, ainsi tremblent mes mains
Qui essaient de saisir des promesses trompeuses.

Mais toujours le flambeau pâle et sanglant s'éteint,
Espoir toujours déçu en de beaux lendemains
Et, dans les vents coulis, se diluent les beaux rêves...

Ils enterrent au fond de nos nuits sans sommeil
Le flambeau consumé de nos espoirs qui crèvent
Devant ce jour de plus que brûle le soleil.