Odeur sans domicile fixe
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Odeur sans domicile fixe
Odeur sans domicile fixe
Un soleil triste suit les passants de son ombre.
Leurs pas pressés, hâtifs, claquent sur le trottoir.
Les lampes tour à tour s'allument dans le soir.
Un homme mal vêtu pisse dans un coin sombre,
Avec un instrument aussi gros qu'un concombre !
Une femme de loin lui jette un regard noir :
“Quels cochons, ces mecs-là ! Voyez s'ils m'en font voir !
Ils dorment sous le porche, et leur bazar m'encombre !
Car je suis la gardienne, et mon boulot à moi,
C'est de tout nettoyer de la porte à la rue...”
Je la comprends, je compatis à son émoi :
«Il vous faut relaver chaque fois que ça pue ?»
«Oui, monsieur. Tout le temps. Que c'en est une horreur.
Chez les hommes, je hais plus que tout cette odeur !”
Salsepareil- Messages : 574
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Date d'inscription : 09/06/2011
Re: Odeur sans domicile fixe
Salsepareil a écrit:
Une femme de loin lui jette un regard noir
Subtiles notations, qui évoquent Jules Renard (je ne sais pas s'il a traité ce thème).
Re: Odeur sans domicile fixe
Ça "sent" le vécu, n'est-ce pas ? Jules Renard eût renaudé aussi !
Salsepareil- Messages : 574
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