Soleil camelot

Soleil, bateleur né, camelot plein de gouaille,
Lance à d’autres que moi tes clins d’yeux enjôleurs ;
Tes mensonges grossiers débités en pagaille
N’abusent que les plus crédules des flâneurs.

De mon âme déçue et couleur de grisaille
J’ai banni pour jamais tout rêve de bonheur ;
Ton étal rutilant de rayons moque et raille
Ma tristesse chérie, ô vieux bonimenteur.

Je veux que sous ta barbe épaisse de nuage
Tu caches, m’as-tu-vu, ton impudent visage
Et que la pluie amie, avec ses longs pinceaux,

Sur mes jours où la peine au désespoir s’allie
Revienne dessiner, plus puissants et plus beaux,
Les lavis noir et blanc de la mélancolie.

Bien sûr, chouettement mélancolik ! Bravo...

Je m'attendais à un point d'exclamation

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