Cabotage solitaire

Cabotage solitaire
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Guidé par Apollon aux dauphins obligeants,
Les lames de la mer m’ont bercé de leurs danses
Tandis que je cinglais vers la moiteur des anses
Dont la beauté s’amuse à des reflets bougeants…
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Avisant une baie aux abords engageants,
Je hisse mon esquif sur une grève immense.
Par le ciel indigo, la sombre nuit s’avance
À l’est, repoussant l’or de nuages changeants...
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Surgi des oliviers, l’air froisse le silence.
Le sable est encor chaud. Un grand pin se balance.
Je veux dormir ici, où plus rien n’est urgent !
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J’écoute le ressac rythmer ma somnolence
Et, songeant à l’amour, c’est à toi que je pense
Quand la lune au ciel noir hurle un prénom d’argent.

J'ai empli mes poumons de ce bon air poétique, cinglé vers la beauté. ça m'a fait le plus grand bien. Merci.